dimanche 9 novembre 2025

"Retiens La Guerche", souvenirs d'enfance de Patrice Maltaverne et Patrice Viguès

 

12 X 15 cm
93 pages
12 € port compris
ISBN 978-2-9589101-2-9

Pour commander le recueil auprès de l'association le Citron Gare, c'est sur Hello Asso : https://www.helloasso.com/associations/le-citron-gare/boutiques/retiens-la-guerche-de-patrice-maltaverne-et-patrice-vigues


Pour tout autre renseignement : contact : p.maltaverne@orange.fr

Extrait de "Retiens La Guerche", "Le début de la fuite", de Patrice Maltaverne :

"Nous avons toujours cru aux tunnels permettant de s'évader de l'immédiat. De l'école en particulier ? sauf qu'à dix ans, nous sentons qu'il y aura d'autres choses difficiles à fuir, plus tard : le travail, la famille, toutes ces chaînes de responsabilité… La mort, aussi.
Nous nous inspirons de L'île aux trente cercueils, feuilleton suivi avec passion à la télé. Le territoire possède de vastes souterrains pour délaisser les apparences.
Ainsi, pendant la dernière année de primaire, au lieu de jouer au gendarme et au voleur, se présente un meilleur plan : ôter le goudron d'un coin de la cour. Armés de nos silex, nous nous transformons en laborieux terrassiers. Le but est de passer sous la porte attenante à notre aire de jeux, et de découvrir ce qu'il y a derrière. Tant pis si cette issue, située dans l'enceinte de l'établissement, aboutit au logement d'un enseignant.
Aucune hésitation là-dessus. Bientôt, nous connaîtrons une réalité différente. Il parait d'ailleurs que la ville est remplie de galeries reliant Saint-Étienne et la mairie aux ruines du bois de Bourin.
Un jour, peut-être, explorerons-nous de nouveaux mondes ? Loisir plus excitant que de poursuivre des coupables innocents devant la maîtresse."

Patrice Maltaverne est né en 1971 à Nevers et vit à Metz.
Il publie depuis 1990 des poèmes dans une centaine de revues.
À l'enseigne du Citron Gare (association), il a animé le poézine Traction-brabant de 2004 à 2024 (109 numéros parus), ainsi que le blog www.traction-brabant.blogspot.fr
En 2012, il créé deux blogs de chroniques poétiques :

Ouvrages de l'auteur :

Un monde très sportif (Les Lieux Dits Éditions, 2023)
Jeunes et vivants (Éditions de L'Alisier blanc, 2021)
Le tête-à-queue de la jeunesse posthume (Le Citron Gare, 2021, anthologie de poèmes précédemment parus en revues)
La voiture accidentée du futur (Éditions Urtica, 2020)
Des ailes (Z4 Editions, 2019)
etc.

Patrice Viguès est né en 1970 à Nevers. Il vit sur les lieux de notre enfance. Depuis ses vingt ans, se découvre une passion pour les arts plastiques. A décoré des lieux publics de la commune, dans le cadre de son travail. Ses peintures ont été exposées à plusieurs reprises, notamment à la médiathèque de La Guerche sur l'Aubois.

lundi 1 septembre 2025

Préliminaires sur les éditions

Un petit problème…


L’idée m’est venue de créer les Editions Le Citron Gare (ex Citron noir), qui n’en sont pas vraiment d’ailleurs, à la suite d’un constat crucial, résumé ci-après.

Certains poètes sont beaucoup édités par beaucoup d’éditeurs et pourtant, à lire leurs productions, j’ai souvent du mal à comprendre pourquoi ces œuvres là ont été retenues plutôt que d’autres, à moins qu’il ne s’agisse d’un effet de mode (faudrait que les éditeurs m’expliquent avec franchise le pourquoi du comment et ça c’est pas gagné).

Pire encore, il arrive que la lecture de ces textes choisis n’excite guère mon imagination, ce qui a pour effet de provoquer à plus ou moins long terme un irrépressible bâillement qui peut déboucher sur une crampe de la mâchoire pouvant aller même jusqu’à son décrochage.

Pourquoi ?

C’est difficile à exprimer. Cependant, il y a quelques constantes. Ces poésies sont toujours bien écrites, mais il s’agit en général d’écritures de rigueur budgétaire ou, si vous préférez, de régime sans sel, champêtres (alors que la population de ce pays vit majoritairement en ville), intimistes, voire abstraites et pour finir désincarnées.

Je lis également des recueils de bidouillages sémantiques très virtuoses et/ou très modernes qui peuvent s’avérer aussi inconsistants que les ci-devant recueils lyriques, et dans lesquels le vécu n’est pas davantage au centre du poème, le seul engagement de leurs auteurs étant au mieux d’ordre artistique (plus facile c’est certain de vouloir passer pour un professionnel de l’Euro que de changer le monde, à commencer par le sien).

Si, si, ça existe. la majorité des poèmes est comme ça. Sans doute, les symptômes de cette maladie mortelle que les adultes nomment maturité.

Bien sûr, il reste des exceptions, sauf qu’elles ne sont pas assez courantes à mon goût.

Par ailleurs, d’autres poètes, trop nombreux, que j’ai eu l’occasion de publier dans Traction-brabant et que publient aussi des revues tierces, ne sont pas édités, malgré des démarches entreprises, et finissent par être découragés, alors que parfois, leurs textes, qui sont tout aussi bien écrits que les précédents évoqués, me paraissent en revanche beaucoup plus forts.

Pourquoi ?

Ces poèmes racontent des histoires, parlent d’êtres humains, collent de plus près à la réalité de l’action ou de vies intérieures débridées, ils ne refusent pas la révolte, n’excluent pas l’humour, ce propre de l’homme, ou la dérision, et si le besoin s’en fait sentir, accueillent l’exubérance des images chère aux surréalistes.

Cela n’empêche… l’inégal partage des chances qui découle de la situation ci-dessus décrite, synonyme pour moi d’injustice, me pose problème, et surtout me semble injustifié, à moins que vous pensiez que mes goûts de lecteur relèvent de la perversion, ce qui ne serait pas sympathique pour les auteurs sélectionnés !


Une petite solution…


Voilà pourquoi je vais essayer de sortir de l’ombre totale ces perles rares, même si c’est à 100 exemplaires, avec peut-être la perspective derrière, voire le rêve ou l’illusion, de devenir un passeur pour des éditeurs plus professionnels que moi.

Dans le cas contraire, ces faux poètes en herbe auront été au moins une fois édités dans leur vie, si ce n’est avec professionnalisme, du moins avec passion.

Par conséquent, y a plus qu’à, sachant que cette activité, qui s’ajoute à plusieurs autres, peut s’arrêter du jour au lendemain.

Alors, un point essentiel : je dispose déjà d’une longue liste d’auteurs à publier, étant devenu, malgré moi, un chasseur de textes depuis que j’anime « Traction-brabant » (depuis 2004) : cette liste est dans ma tête et je ne vous la communiquerai pas.
Ainsi, je n'édite que les auteurs que je contacte...

Mon boulot consiste donc à barrer des noms une fois que l’édition est terminée, mais sachez le, au rythme de deux publications par an et pas davantage, on n’est pas rendus !

Tant pis, bien que l’escargot soit par nature très lent, il glisse. Et j’aime à espérer qu’il n’oubliera jamais ses alliés, les emportant sous sa coquille.

Pour finir et à toutes fins inutiles après ces explications, voici quelques règles simples mais efficaces :

1) les auteurs qui m’envoient spontanément des fichiers textes de 1 à un nombre infini de pages par mail ou par la poste pour édition, direction la corbeille en 10 secondes (lancez -vous plutôt dans de la politique que dans la poésie : voilà qui rapportera plus à votre ego) ;

2) les auteurs qui m’envoient spontanément des fichiers textes de 1 à un nombre infini de pages par mail ou par la poste pour savoir si c’est bien écrit (avant d’aller voir ailleurs où ça gagne plus), direction la corbeille en 5 secondes ;

3) plus généralement et cela va sans dire, mais sait-on jamais, les auteurs qui ne font pas l’effort de lire un recueil du Citron Gare (idem pour Traction-brabant) et d’en défendre l’esprit, montrant un intérêt exclusivement personnel à vouloir être édités : direction la corbeille en 2 secondes ;

4) pas deux fois le même auteur publié ici; 

5) possibilité d’éditer des recueils écrits à deux mains : la vôtre et la mienne (vous êtes bien embêtés là hein !) ;

6) possibilité de placer les œuvres d’un illustrateur;

7) seul chemin praticable : http://www.traction-brabant.blogspot.com/, c’est à dire par la revue poézine Traction-brabant de l'association Le Citron Gare, en m'adressant un message me prouvant que vous êtes un être humain (sinon, poubelle  : je ne suis pas votre clébard, bien sûr !), comme vous le faites malgré tout le plus souvent depuis plusieurs années, message accompagné d'un nombre maximum de 10 pages de poèmes en format A4, possible ticket pour Traction-brabant, sans aucune promesse pour un au-delà de la complicité, sauf que rien n’est impossible, à partir du moment où vous ne me demandez rien :

c’est ce que l’avenir nous dira.

 


En guise de post-scriptum, quelques recommandations aux auteurs intéressés par une publication:


C’est pas compliqué. Ne dérangez pas plus d’une fois les éditeurs qui ne répondent pas à vos envois, publient tout le temps les mêmes personnes (surtout pas vous), et donc vous prennent pour des billes. Laissez les tourner dans leur coin coin. Puis créez vos propres revues, éditions, avec l’aide d’Internet.

Lancez-vous donc ! Autoéditez-vous mais pas uniquement. Montrez-vous capables de vous intéresser à d’autres écritures que la vôtre, faites votre marché : il en restera toujours quelque chose.

Et n’essayez pas de vivre que de la poésie. Elle mérite beaucoup mieux que ça.


Patrice Maltaverne

dimanche 23 mars 2025

"Mémoire vive", de François Audouy et Arnaud Saintin

 


12 X 15 cm

70 pages
10 € port compris
ISBN 978-2-9589101-1-2

Pour commander le recueil auprès de l'association le Citron Gare, c'est sur Hello Asso : https://www.helloasso.com/associations/le-citron-gare/boutiques/memoire-vive-de-francois-audouy-et-arnaud-saintin


Pour tout autre renseignement, contact : p.maltaverne@orange.fr

Extrait de "Mémoire vive", de François Audouy :

"Débutant sur le macadam,
je m’acclimate au métissage,
aux miradors et aux mirages,
aux visages d’hommes et de femmes.
Piétons motos tramways métros,
acouphènes lavage à sec,
mégalithes et lanceurs d’alerte :
c’est le jeu des discothèques,
des infrastructures high-tech,
impasses soyeuses, films de charme,
cannibale delirium vacarme
et le calme des lendemains,
réverbères, quais de RER,
chorus des boulevards parisiens,
le macadam colle à l’ADN."

Né en 1985, François Audouy est l'auteur d'un recueil de nouvelles (Brighton Rock(s), L'Écarlate, 2011), et d'un essai consacré à Antonin Artaud (Antonin Artaud, le sur-vivant, L'Harmattann 2016). Originaire de la région parisienne, il a vécu à Londres et à Dakar, où il enseignait dans un lycée français. Il publie également une fiction, L'amour de Proust au temps du Covid, en 2025 aux éditions Douro et a participé à la traduction des Messages Révolutionnaires d'Antonin Artaud parue au Royaume-Uni en 2024.

Arnaud Saintin travaille en île-de-France et demeure sensible à la beauté du monde.